Mauzens et Miremont – en mode Bucheron

Le train arrive a 19h40 a la gare de Mauzens et Miremont, il fait nuit et le temps est a la pluie.

Nous demandons a la seule petite dame que nous croisons si elle connait la ferme La Borie, elle nous indique le chemin, il faut monter la haut, la ou il fait tout noir…

Bien équipés, nous sortons la lampe frontale et nous marchons toujours sous une pluie fine, nous croisons sur notre chemin quelques jolies et grosses salamandres noir et jaune, bien évidemment Aurélien ne peut s’empêcher de les prendre a la main et de les flasher !

Nous arrivons sur une pancarte qui indique Couvent ? Un couvent ici dans la nuit, je commence à avoir un peu peur et me remémoré tous les films d’horreur que j’ai pu voir.
Nous arrivons devant une maison mais il n’y a personne je décide d’appeler notre hôte car j’ai trop peur ! Il nous indique que la ferme se trouve plus haut à 400 mètres, nous finissons par le croiser ! Il a plutôt l’air très joviale, il rit tout le temps, c’est bon signe.

Il nous montre directement notre chambre et nous sert une soupe ! Il est temps d’aller se reposer.

La ferme est très grande, ici il y a des vaches, oui mais ou ? On finira par les trouver dans le bois, elles s’échappent, nous essayons de suivre leurs traces dans la foret, en vain.
Il y a un poulailler, enfin les poules sont plutôt dehors que dedans et des chevaux qui s’amusent beaucoup à galoper avec Balourd, le labrador.

Ici, l’activité principale du moment est de préparer le bois pour l’hiver ! Spéciale a Romain notre bucheron de Nice…
Nous coupons, chargeons et déchargeons une grosse remorque pleine de bois. C’est physique ! Mais plutôt marrant ! J’arrive même a me donner un bon coup dans la tète avec une buche ! Toujours aussi douée.

Nous faisons aussi beaucoup de cuisine avec la fille de notre hôte, a la carte sirop de menthe, confiture de lait, crème de châtaigne, tarte tatin, tarte ardéchoise (crème de châtaigne recouverte de mures et crumble), soupe…

Notre hôte aime bien aller diner dans sa famille a l’improviste, nous le suivons et découvrons dans le Monbazillac, le domaine de Sanxet, repris par son fils, nous y dégustons bien évidemment un succulent vin blanc année 2005 et visitons un musée de vieille automobiles dont certaines sont uniques.

Apres 10 jours, nous décidons de faire une pause de wwoofing et de partir visiter quelques belles villes de France avant de retourner quelques jours sur Nice.

Au menu, Un jour une Ville, tourisme a l’américaine voir pire !

L’Ain, aller retour express + la nuit du clodo !

Lundi matin vers 11h, nous quittons Lyon.

Nous prenons un bus jusqu'à Neuville et terminus tout le monde descend !

C est l’heure du stop. Et la journée s’annonce plutôt difficile, nous avalons difficilement les kilomètres en voiture et marchons beaucoup.
Ici les gens nous font faire de petits trajets, 8 voitures pour faire 60 km et ne nous dépose pas forcement au lieu dit.

Nous croisons quand même deux petits pépés fort sympathique à l’accent fort qui essayent de trouver avec nous la meilleure route pour nous rendre a Belmont.
Un des deux voit sur mon sac la guirlande de peluches (merci Maman) et dis avec son accent qu’on pourrait croire suisse : Oh ! Mais elle a pris son Diudiu ! Trop marrant, il nous met aussi en garde sur le fait qu’ici il y a des chasseurs tous les 2 mètres ! On nous le répétera souvent durant la journée que les gens de la région sont des sauvages !

Nous marchons et décidons de faire une petite pose dans un arrêt de bus, enfin une voiture s’arrête et nous prend, c’est un jeune de notre âge qui demande a Aurélien : Mais c’est toi que j’ai vu tout a l’heure en train de prendre des chevaux en photos ? Et oui c’est bien nous qui faisons les chinois sur le bord des nationales de France !

Il est presque 18h et nous ne sommes toujours pas arrivé a destination, nous nous arrêtons dans un supermarché pour faire les provisions de vivres pour la soirée et décidons de chercher un coin pour dormir tout en continuant de faire du stop, un camion s’arrête, un monsieur ne nous demande même pas ou nous allons, nous dis de mettre nos sacs derrière et de monter ! je dis a Aurélien que je trouve cela bizarre mais finalement nous partons avec lui, dans la voiture lorsque je parle pour répondre a ses questions sur notre voyage, il ne regarde même plus la route, je décide donc de ne plus trop parler !

Ouf, nous arrivons quand même a destination vers 19h, j’aurais eu peur pour pas grand-chose et en plus il connait notre hôte, il reste avec nous quelques instants et nous quitte enfin ! Il était quand même bizarre.

Je vois une femme qui rentre des chèvres, j’essaye d’attirer son attention en lui disant bonjour, mais elle ne me voit pas. J’attends enfin elle me répond et me demande si je viens lui apporter des pommes, non nous sommes les woofers ! Ouf, enfin elle nous fait entrer dans la maison et déposer nos affaires.

Nous rencontrons ensuite le gérant de la ferme qui n’est pas très communicatif, tout cela ne nous inspire pas.
Une des premières phrases qu’il nous dira et que d’habitude il ne prend pas de couple, car les couples sont toujours colles et plein de chichi. Bref, nous sommes dans l’ambiance…

Il est tard, mais je dois faire à manger car notre hôte à décider que je prendrai le relais de sa compagne et que je ferai la cuisine ! Génial, j’adore les machistes qui mettent les femmes en cuisine.

Le lendemain, nous faisons le tour du propriétaire, il y a deux jolis petits cochons que l’hôte ne pense qu’à manger, il y a pas mal de poules sans plumes au cou, d’ ailleurs il demanda a Aurélien si il savait tuer ces pauvres poulettes … Il y a aussi des chèvres qui dorment dans un endroit assez lugubre mais avec du Mozart qui tourne en boucle histoire de les calmer. Bizarre…

Mais ce qu'il y a en masse ce sont biens des pommes, des pommes partout, des rouges, des jaunes des bleus, bref tout les gens de la région ramènent leurs récoltes et notre hôte s’occupe de les presser pour en tirer le jus. On comprend par la même occasion que toutes les pommes sont mélanger et que donc le paysan ne boit pas forcement le jus de ses pommes…

A l’heure de manger, Priscilla n’a pas pu faire grand-chose vu qu’il n’ y a rien a manger, pas de frigo, pas de condiments, bref rien hormis des haricots verts issu de son jardin, l’hôte en profite pour nous dire qu’ici on va se casser le bide (ironie ?), il en profite pour me dire qu’ il va me ramener son disque dur pour échanger des films, tiens woofer non pas pour échanger un savoir mais des films téléchargés …

Le lendemain, on a du mal a se lever donc on traine un peu la patte, on voit que les employés de la ferme sont déjà au boulot et presse les premières pommes…nous on glandouille,tout le monde est a son poste donc on donne un coup de main a décharger les caisses de pommes des voitures en attendant la Pause déjeuner.

Il est 9 heures, on improvise une table avec un carton et quelques chaises, quelqu’un ramène du fromage, du pain et deux bouteilles de vin blanc …il en faut peu pour se rendre compte que prisse et moi en avons déjà assez vu et on commence déjà a pourparler pour envisager notre départ … sa cogite puis finalement on décide de dire que on doit redescendre d’urgence sur Nice pour éviter de se prendre la tête !

A 15 heures nous sommes de retour sur la route, on a décidé de s’offrir pour la première fois un petit tour en train pour la Dordogne soit a plus de 500 km, a Mauzens a 150 km de Bordeaux donc on repart sur Lyon en stop.
Vers 19 heures nous sommes sur place, bien fatigués, mais le train est pour demain midi, on file a l auberge de jeunesse, hélas trop cher pour un lit dans un dortoir, on décide de dormir dans la gare !

On a le temps de sympathisé avec Paul un allemand qui voyage et qui a aussi l’intention de dormir a la gare, j’essaie de parler anglais et mine de rien on se comprend plutôt bien ! A minuit et demi la police nous sort de notre pseudo coma et ferme la gare, oups on le saura pour la prochaine fois !

Je prends les choses en main et après un petit tour d’horizon j’emmène Priscilla et Paul dans un jardin publique en face de la gare, je sors le sac de couchage pour prisse qui a froid car ce soir la il y a beaucoup de vent, mais je reste sur un banc car de toute façon je préfère veiller. On remarque un clochard juste en face de nous qui pionce ce qui prouve que c’est plutôt un bon coin pour squatter.

5 heures du matin, On se lève, on est complètement naze, on remarque de suite que nos vêtements sentent le clochard, il est vrai qu’ il faudrait penser a les laver !! Mais on a réussi et finalement nous voila baptisés !

Reste plus qu’ a attendre midi et la, sa devient vraiment très long !!! Midi arrive et on se jette de justesse dans le train a deux minutes prêt, reste plus qu’a patientez avec les mamies qui râlent et les gosses qui pleurent pendant 7 heures …

Lyon, la ville aux mille Hyppolites

Nous sommes donc sur la route pour Lyon, nous faisons du stop en marchant et j ai le temps de tomber a cause du poids de mon sac et de faire un gros trou dans mon pantalon ainsi que dans mon genou !
Je suis en plein fou rire alors qu’Aurélien affolé me soigne !

Nous arrivons a Lyon vers 16h en 3 voitures, nous trouvons facilement l appartement de la fille de nos hôtes qui se trouve sur les Quai de Saône.

Nous y trouvons un Jojo, un petit chat super sympa qui en a vu dans sa vie, petit il a eu un accident de voiture et il a les viceres toutes deplacees et la queue et les dents cassees. Un amour ce petit cat.

Nous posons nos sacs et nous repartons à l’aventure pour découvrir la ville !
Une ville bien immense traversée de part en part de ponts, il y en a partout, chacun a son nom, chacun a son style.

Ici nous avons quelques missions, nous devons trouver une certaine boulangerie pour y gouter la tarte à la praline rose, la tarte au sucre et une tarte au caramel, les spécialités de Lyon.
Nous arrivons à gouter la tarte à la praline et la tarte au sucre mais cela ne nous transcende pas, dommage !

Nous quadrillons la ville de fond en comble, nous visitons les traboules, nous poussons les portes de certains immeubles et nous voici plonger au cœur de labyrinthes nous menant vers d’autres immeubles, débouchant sur d’autres rues.

Nous marchons plus de 6h et trouvons Lyon pittoresque avec ses grandes places et ses grands monuments, il est bon de se promener et de découvrir les petites boutiques de guignols ou d’artisans.

Nous fraudons un peu le métro, un ticket pour deux, prenons le funiculaire pour nous rendre sur les hauteurs et traverser un jardin.

Nous dinons dans un restaurant indien, très mal choisi comme souvent, les plats sont très festifs, le riz est multicolore et il y a des paillettes colorées dans le jus de fruit et dans les desserts. Vivement que l’on retrouve le bon restaurant de Nice !

Durant cette escapade de 4 jours, nous essayons chaque jour de trouver notre nouvelle destination, nous appelons plus de 20 fermes et nous avons deux choix, la Dordogne ou L’Ain.

Nous choisissons L’Ain, lundi matin nous revoici sur les routes.